Cliquer ou double cliquer pour afficher les infos du pays LES OTARIES DE LOBOS




L'otarie des Galapagos est un proche cousin, en plus petit, de l'otarie de Californie et n'a aucune parenté avec l'otarie du Pérou. Abondantes dans l'archipel, ces otaries se réunissent en colonies sur le sable ou sur les rochers. Leur nombre serait de 20 000 à 50 000 individus. Les otaries peuvent vivre de 18 à 20 ans. Hormis le requin, prédateur naturel de l'otarie, qui attaquent spécialement les nuits de pleine lune, une maladie virale, le "Seal Pox", se traduisant par une infection des yeux et des furoncles purulents sur tout le corps, aurait contribué depuis 1970 à une perte de 50 %.

Otarie se prélassant au soleil Otarie se prélassant au soleil

Otarie se prélassant au soleil Otarie se prélassant au soleil

Retour au sommaire Leurs carastéristiques

Le mâle se distingue de la femelle par sa taille énorme et par sa bosse frontale caractéristique inexistante chez la femelle qui a le front lisse. La femelle est adulte à 6-8 ans et pèse jusqu'à 120 kg. Le mâle le sera plus tard, à partir de 10 ans. Il pèsera alors près de 250 kg. La femelle est active sexuellement à partir de 3 ans. Le mâle ne l'est qu'à l'âge de 6 ou 7 ans lorsqu'il est capable de défendre un territoire contre d'autres mâles, voire le mâle dominant.

Les sardines constituent à 70 % la nourriture de l'otarie. Elle plonge en apnée à une profondeur de 30 à 60 mètres et descend jusqu'à 100 mètres. Elle s'alimente le jour.

Le mâle surveille son cheptel Une jeune otarie s'approche de notre dinghy

Une jeune otarie s'approche de notre dinghy Séance jeux

Retour au sommaire La reproduction

La saison de reproduction a lieu à l'époque de la garua, de Mai-Juin à Décembre-Janvier. Elle dure de 6 à 8 mois avec un pic de Septembre à Novembre.

Le mâle est polygame mais il n'existe pas de harem au sens strict du mot car la femelle est libre d'aller et venir à sa guise hors du groupe. Le mâle défend des territoires de 40 à 100 mètres avec un groupe allant jusqu'à 30 femelles.

Le mâle est très territorial surtout au début de la saison reproductrice. Il patrouillle constamment sur la plage ou dans l'eau pour chasser d'éventuels intrus. Il veille à ce que les jeunes ne s'éloignent pas trop du rivage où ils pourraient être attaqués par des requins maraudeurs. Il a très peu de temps pour se nourrir et garde son territoire pendant une période 2 semaines en général jusqu'à 29 jours avant d'être remplacé. Le mâle s'exile alors volontairement suite au maintien de son territoire pendant cette longue période et rejoint le groupe des mâles célibataires qui n'ont pas de territoire.

Bébé otarie dormant au soleil Bébé otarie tétant sa mère

L'accouplement à lieu dans l'eau. Après 9 mois de gestation, la femelle donne naissance à un petit sur la terre ferme après s'être retirée dans un endroit préalablement choisi. Puis elle s'éloigne du placenta dont se régalent frégates, mouettes et autres oiseaux du littoral avec son petit dans la gueule. A sa naissance, le bébé otarie pèse de 5 à 6 kg. Un an plus tard, il en pèsera 20 à 30.

La mère et le bébé otarie se reconnaissent au cri et à l'odeur. La femelle reste 5 à 6 jours avec son petit et lui apprend à têter à ses 4 tétons. Puis elle retourne à la mer. Le petit changera de peau 5 mois plus tard pour acquérir sa peu d'adulte. Il têtera pendant 1 à 2 ans avant d'être totalement livré à lui-même. Un orphelin n'a aucune chance de survie car il est rejeté par toutes les autres mères.

4 semaines après la première naissance, la femelle copule à nouveau. Mais cette fois-ci, la fécondation du nouvel oeuf ne se réalisera que 2 mois plus tard. Cette fécondation à retardement ou différée, 3 mois après la naissance du premier bébé, donne ainsi un cycle annuel de reproduction.

Les jeux incessants des jeunes otaries Attitude fréquente de l'otarie pendant la nage

Attitude fréquente de l'otarie pendant la nage Les jeux incessants des jeunes otaries

Retour au sommaire Des phoques aux Galapagos ?

Il n'y a pas de phoques aux Galapagos mais seulement les otaries décrites ci-dessus et des otaries à fourrures.


D'ailleurs, à quoi distingue-t-on un phoque d'une otarie ?

- Les phoques n'ont pas d'oreille externe, les otaries si.
- Les phoques ne peuvent pas se maintenir sur les nageoires frontales et restent aplatis sur le sol, les otaries en possèdent de solides sur lesquelles elles se redressent.
- Les phoques se déplacent dans l'eau avec leurs nageoires postérieures, les otaries se servent également de leurs nageoires frontales.

Retour au sommaire Les otaries à fourures

L'otarie à fourrure des Galapagos, aussi nommée lobo de dos pelos ou loup de mer à double poil, seule espèce tropicale, d'un genre subantarctique a son origine dans l'hémisphère austral et son existence aux Galapagos est uniquement due à la présence du courant de Humbolt. Elle fût près de l'extinction au début du 20ème siècle, suite aux ravages des baleiniers et des chasseurs de peaux. Les communautés les plus denses se trouvent dans les îles du nord, Marchena, Pinta, Isabela et Fernandina, Wolf et Darwin. La population globale est à présent stable avec 30 à 40 000 individus.

Cette otarie se distingue de la première par sa petite taille, son nez pointu, ses grands yeux tristes à l'éclat vitreux et ses oreilles apparantes. Elle passe son temps sous les rochers ou dans les anfractuosités de la lave, pour se protéger du soleil. Le mâle pèse jusqu'à 75 kg et la femelle 35. Les otaries à fourrure s'alimentent la nuit, de calamars et de petits poissons en banc. Elles peuvent plonger de 40 à 100 m de profondeur.

La reproduction a lieu entre mi-août et mi-novembre. La copulation se fait à terre. Les bébés naissent en grand nombre début octobre. La femelle se reproduit dès l'âge de 3 ans. Elle s'occupe de son petit 2 à 3 ans. Le petit change de poil à l'âge de 6 mois. La fécondation est différée après la mise au monde du premier bébé.

Les mâles tiennent des territoires pendant 27 à 51 jours. N'yant le temps de se nourrir, ils perdent jusqu'à 25 % de leur poids originel. Après la naissance, la stucture territoriale se désagrège, les mâles repartent épuisés.La mortalité chez les mâles qui défendent un territoire est de 30 % la première année.