Cliquer ou double cliquer pour afficher les infos du pays LES CENTRES DARWIN

Retour au sommaire Origine et développement de la faune

Les Galapagos sont le théatre d'une différenciation in situ, à l'abri des grands courants évolutifs du reste du monde et des actions humaines jusqu'au 16ème siècle où aucune vie n'était notable sur ces terres volcaniques.

Des oiseaux sont arrivés apportant des graines étrangères dans leur estomac ou dans la terre accrochée à leurs pattes. D'autres graines ont été transportées par les courants marins de l'Amérique du Sud, courant de Humboldt. Les lézards sont probablement arrivés, agripés sur des bois flottants. Les tortues marines se sont installées et certaines sont devenus terrestres. Chaque espèce s'est adaptée à l'alimentation locale disponible, végétale ou animale. Les espèces incapables de la faire ont disparu ou sont devenus la proie des autres.

Des groupes zoologiques entiers sont endémiques à ces îles. Parmi les oiseaux, les pinsons de Darwin constituent l'exemple le plus caractéristiques. A partir d'un tronc commun d'oiseaux granivores venus du continent, s'est différenciée, une faune de 14 espèces qui occupe presque toutes les niches écologiques. Quelques uns continuent d'être granivores, exploitant diverses sources de graines grâce à la force de leur bec. D'autres sont converties en frugivores ou insectivores, imitant d'autres oiseaux d'origine diverse, leurs équivalents écologiques dans le reste du monde. Ainsi le pison a modifié la grosseur et la forme de son bec. Aussi trouvera-t-on le pinson de terre, le pinson des arbres, celui des cactus, le végétarien, le chanteur.

L'ensemble de la famille présente de cette manière une image très décisive de l'évolution des moineaux qualifiée de rayonnememt adaptatif propre aux îles. Elle est nulle part ailleurs aussi claire que dans les Galapagos où l'on la rencontre parmi les mollusques, les insectes et même parmi les végétaux.

Une évolution presque contemporaine reste perceptible dans l'archipel. Les îles Galapagos sont baignées par des courants froids qui affrontent des courants chauds sans se mélanger créant une moisaïque de secteurs océaniques très différents par leur température et leur salinité. Comme conséquence, il y a une productivité biologique très élevée, qui se traduit par un plancton d'une qualité rare. Poissons et autres animaux sont très diversifiés et abondants. Une faune vraiment traditionnelle des zones froides comme les pinguoins et les otaries venues de l'Antarctique, se mêle à une faune de zone chaude tels les oiseaux tropicaux (phaetons, frégates, poissons volants, poissonss des coraux et phoques du nord) répartis en fonction des températures océaniques.

Cette extraordinaire cohabitation permet de mesurer comment s'est réalisée l'adaptation des animaux par rapport à leur environnement à partir de la faune actuelle. Ces îles sont docn bien un vrai laboratoire naturel de l'évolution qui aide à imaginer comment s'est peuplée une partie de la planète.

Cette observation sur l'adaptation des fameux pinsons à des conditions écologiques d'une île à l'autre permit en 1835 à Darwin d'ébaucher pour la première fois la théorie de l'évolution des espèces et de la sélection naturelle.

Retour au sommaire Charles Darwin

Ce jeune naturaliste anglais de 22 ans embarqué sur le "Beagle" pour une longue croisière autour du monde, arrive après 4 ans de navigation aux Galapagos, le 15 septembre 1835. Il resta 5 semaines et ne publia les résultats de ses observartions dans les îles que 25 ans plus tard en 1859 dans son livre "L'origine des espèces par voie de sélection naturelle". Il fut frappé par la flore et la faune rencontrées dans ces îles qui n'avaient aucun contact avec le continent et constata qu'à partir d'espèces communes, chaque espèce avait dévellopé de nombreuses sous-espèces parfaitement adaptées au milieu dans lequel elles vivaient.

"Pendant le voyage du Beagle, j'avais été profondément frappé ..., par l'ordre selon lequel les animaux d'espèces presque semblables se remplacent les uns les autres au fur et à mesure qu'on avance vers le sud du continent sud-américain de la plupart des îles Galapagos, plus spécialement par la façon dont elles diffèrent légèrement entre elles sur chaque île du groupe : aucune de ces îles ne paraît très ancienne au point de vue géologique. Il est évident que ces faits et beaucoup d'autres, analogues, ne peuvent s'expliquer que par la supposition que les espèces se modifient graduellement" - Vie et Correspondance de Charles Darwin, Paris 1988



Sur chacunes des îles habitées, ISABELA, SANTA CRUZ et SAN CRISTOBAL, se trouve un centre d'interprétation DARWIN.

Zoom sur les centres Darwin

Le centre d'interprétation à Puerto Baquerizo Moreno sur San Cristobal

Situé au nord de la baie, ce centre, très belle réalisation de l'Espagne mérite la visite. 3 salles ayant pour thème, l'origine et la géographie, l'histoire, et enfin la protection des îles et 1 amphithéatre.

Des sentiers pédestres mènent à des plateformes d'observation surplombant une crique aux otaries et à des plages.

Retour au sommaire Le centre d'interprétation à Puerto Ayora sur Santa Cruz

Le fondation Charles Darwin destinée à préserver l'environnement et à favoriser la recherche scientifique fut fondée en 1959. La station Charles Darwin financée par l'Unesco et l'Equateur fonctionna 2 ans plus tard. En 1965, le gouvernement équatorien émit un décret afin de délimiter le Parc National, de protéger les tortues géantes et d'éliminer les chèvres sauvages. L'Ingala ou Instituto Nacional Galapagos dont le but est de développer les îles sur leplan touristique et économiques ainsi que pour les gros oeuvres comme les aéroports fût crée en 1980.


La station de recherche a 4 fonctions principales :
- fournir des informations scientifiques,
- obtenir des fonds d'organisations internationales à des fins de conservation,
- aider le Parc National avec des programme d'éductaion,
- éduquer les étudiants équatoriens.

20 % du budget de fonctionnement (600 000 $ en 1986) est apporté par le gouvernement équatorien. Le reste est venu ou provient de donateurs : le Smithonian Institute, le WWF, le San Diego Zoo (projet des tortues terrestre), la Société Zoologique de Frankfort. Aujourd'hui, hormis la visite des tortues, le centre paraît à l'abandon ou presque.



Deux groupes d'îles au monde possèdent des tortues géantes : l'île Aldabra aux Seychelles et les îles des Galapagos. Les tortues géantes seraient arrivées en flottant depuis l'Amérique du Sud. Leur ancêtre est originaire d'Argentine mais rien n'explique son arrivée dans l'archipel qui demeure un mystère.

Drôle de tête

Dans le passé, la population a été estimée à 250 000 individus ; aujourd'hui, il n'en reste que 15 000 (rescensement de 1980). Avant que l'homme, seul responsable de la destruction des tortues pendant 4 siècles, n'arrive dans les îles, la tortue n'avait pas de prédateurs. Maintenant, le danger vient des espèces introduites et ses prédateurs sont nombreux : le rat noir et le porc sauvage s'attaquent aux oeufs, les chiens sauvages aux petites tortues à l'éclosion et déterrent les nids. Des programmes de protection, conservation et élevage se font dans les centres Darwin. Chaque année, les gardes parc vont récolter les oeufs sur différentes îles. Ces oeufs sont incubés à la station et les jeunes tortues sont élevées pendant 4 ans avant d'être replacées dans leur île d'origine.

Le nom scientifiques de cette tortue géante est "Geochelone elephantopus". Il en existe 14 races ou sous-espèces dont 11 subsitent aujourd'hui. L'extinction est totale sur Fernandina, Floreana et Santa Fé. Aucune tortue ne semble avoir jamais colonisée Rabida. Sur Pinta, il ne restait qu'un viel individu malade appelé "Lomesome Georges" vivant aujourd'hui à la station Darwin. Une récompense de 1000 $ est offerte à qui pourrait trouver une femelle de la même espèce.

Lomesome Georges

On distingue 3 différents groupes basés sur la carapace.

Le type en selle-de-cheval (Espagola, Pinzon, Pinta et Fernandina) La carapace est relevée vers l'avant. Le cou et les menbres sont très longs. Par sa morphologie, ce type de tortue est habitué à chercher sa nourriture (raquettes de acatus ou feuillage) assez haut au dessus du sol en extension sur ses pattes arrières, extipant son cou comme un périscope.

le type en forme de dôme (Santa Gruz, Isabella) Ce type est beaucoup plus lourd et volumineux que le précédent. La tortue broute sa nourriture à même le sol et n'a pas besoin de prendre des positions sportives pour s'alimenter. Elle appartient donc à des îles plus riches en végétation et se trouve dans les hauteurs des volcans, voire à l'intérieur des calderas.

le type intermédiaire est une variation de la forme en dôme

Tortue en selle de cheval Tortue en selle de cheval

Les tortues pèsent jusqu'à 50 kg pour les femelles et 250 kg pour les mâles. Les tortues peuvent vivre de longues périodes de sécheresse car elles peuvent conserver eau et graisse dans leurs cavités interneset subsister jusqu'à près de 200 ans.

La maturité sexuelle de la tortue est de 30 à 40 ans. La période d'accouplement se fait à la saison chaude. Le nid qui sera placée en zone aride à environ 20 m au dessus du niveau de la mer demande 8 à 12 heures de travail sur Espanola ou 4 à 5 heures sur Santiago. La ponte a lieu de Juin à Décembre. Un trou de 30 cm de profondeur sur 20 cm de large est creusé par la tortue femelle qui secrète ensuite un couvercle protecteur fait d'urine et de'excréménts. Cette gélatine est ensuite recouverte de sable. La période d'incubation varie de 3 à 8 mois selon l'altitude de l'emplacement du nid. La température d'incubation influe sur le sexe de la tortue ; supérieure à 29°C, les oeufs seront femelles, mâles si inférieure. L'éclosion se fait généralement entre mi-janvier et fin mars. Les portées sont de 3 à 8 oeufs pour les tortues en selle de cheval et jusqu'à 16 oeufs pour les tortues en dôme.

Retour au sommaire Le centre d'interprétation à sur Isabela

Le centre s'occupe qui uniquement des tortues d'Isabela vaut la visite car il présente plus d'informations que celui de Santa Cruz.