Cliquer ou double cliquer pour afficher les infos du pays LES WARAOS - INDIENS DE L'ORENOQUE - VENEZUELA

Arrivée à Waranoko
La famille Cooper
Le palafitte
Premières visites

Les occupations des femmes
La confection des hamacs

La farine de palmier moriche
La pêche aux crabes

Le travail dans le delta
Un campement en construction
Pour passer quelques jours dans le delta ...
Le mot de Nicolas






Retour au début Arrivée à Waranoko

Pour accéder au Delta Amacuro en voilier, 2 entrées sont possibles. L'une, par le Nord, près des bouches du serpent, au sud de Trinidad, l'autre par l'est, par Boca Grande. Le plus simple pour nous est l'arrivée par le Nord et l'accès par le rio Pedernales.

Le rio est envahi par des jacynthes d'eau. C'est la saison des pluies et l'eau douce, plus présente dans le fleuve à cette période de l'année, permet leur développement. L'eau salée, au contraire, les tue.

Les jacynthes dans le cours du rio Alfra II au mouillage à Waranoko

Retour au début La famille Cooper

Nicolas et Carmen ont, aujourd'hui, 9 enfants, 4 garçons et 5 filles. L'aîné, Dannys a 23 ans, puis suivent, Mayda, 21 ans, Cristina, 18 ans, Mahori, 16 ans, Daisy, 13 ans, Léo, 10 ans, Merli, 6 ans, Jonathan, 3 ans et Joël, le dernier né, 8 mois. L'an passé, Nicolas nous avait présenté Jonathan : " Es el ultimo ". Cette année, el ultimo était Joël. Le bébé est choyé par toute la famille. Il passe sa journée dans les bras de sa mère, principalement, et des autres membres de la famille. Dès l'âge de 3 ans, ses frère ou soeur s'occupent de lui.

La famille Ropers presque au complet Nicolas, Carmen et le petit dernier

Dannys (23 ans) Mahori, Mayda et Christina (16, 21 et 18 ans)

Léo (10 ans) Joël (9 mois)

Retour au début Le palafitte

Le palafitte est une plate-forme, sans mur, couverte d'un toit en palmes. Le plancher est réalisé avec des rondins juste posés les uns à côté des autres. Rien de plus simple pour l'entretien mais attention où vous mettez les pieds ! Avec l'humidité ambiante, tout veillit rapidement. Il faut compter une remise à neuf tous les 5 ans.

Dans le palafitte, il n'existe pas d'endroit personnel. D'ailleurs, il est à se demander si les waraos ont une quelconque intimité. A Waranoko, les communications sont rapides. Ce qui se passe dans un palafitte est su rapidement dans le voisin et ainsi de suite.

La maison de Nicolas La maison de José

Les hamacs, conforts du lieu Cuisine côté cuisson

Cuisine côté rangement Le récupérateur d'eau douce pour la saison sèche

Le palafitte est un lieu ouvert propice à la rencontre. L'après-midi les femmes s'y retrouvent. Depuis peu, des soirées musicales et religieuses sont organisées chez Nicolas.

Répétition pour la soirée La soirée chant de fin de semaine

Retour au début Premières visites

A notre arrivée, 2 pirogues remplies d'enfants s'approchent du bateau, 13 sur l'une et 5 sur l'autre. Déjà, je reconnais Léo, Merli et Jonathan, les plus jeunes enfants de Nicolas et Peorosa, leur cousin, dont le papa est guyanais et sa petite soeur, Rosalie, dont les yeux sont si brillants. J'apprendrai bien vite à connaître Lou Maria, la petite Valentina, Mariella, Gloria, Maria Angelina, Carolina, Diana, Priscilla, Helena, Marianie, Indielie, Xavier, Josélito ....

Déplacement en pirogue

Le lendemain, nous aurons la visite de quelques jeunes mères accompagnées auxquelles nous donnerons des vêtements. Elles nous offriront un panier.

Déplacement en pirogue A bord d'Alfra II

Anika (9 mois) dans les bras de sa maman, Ramona Maria Angelina

Rosalie, la petite guyanaise Priscilla et sa soeur, Valentina

Autonomes dans leurs déplacements en pirogue, les enfants viendront ensuite spontanément. Ils recevront systématiquement une boisson, un bonbon ou un gateau. Avec les jeux de lego ou playmobil mis à leur disposition, c'est à partir de 8 h du matin que les enfants seront à bord. Certains comme Léo ou Peorosa, viendront plusieurs fois par jour. Souvent, à la tombée de la nuit, nous les renverrons chez eux pour un peu de tranquilité !

Autonomes dès le plus jeune âge dans leur déplacement en pirogue Autonomes dès le plus jeune âge dans leur déplacement en pirogue

Les jeunes découvrent les legos

Retour au début Les occupations des femmes

Les femmes sont souvent occupées avec leur dernier né qu'elles portent dans leurs bras toute la journée. L'enfant est allaité à la demande, c'est à dire souvent. Joël, à 8 mois, est au sein toutes les 1/2 h maximum ! Une question me turlupinait depuis notre arrivée. Le dernier jour, je demandais à Nicolas combien de temps la mère allatait l'enfant. Dès que j'ai eu posé ma stupide question d'européenne, j'eus la certitude de la réponse. L'enfant est allaité tant qu'un nouveau né ne le remplace pas. Simple et évident quand on connaît le fort taux de mortalité qui règne encore là-bas. Mais comment imaginer que Carmen allaite depuis 23 ans !

Le palafitte est un endroit ouvert à tout vent dans un lieu où la brise n'existe pas. Il n'y a donc aucune activité de ménage. Le rangement n'est pas vraiment une préoccupation. Les waraos ne possèdent que peu de choses hormi quelques vêtements. Ceux-ci sont, pour la plupart, suspendus à un fil. Les autres sont rangés dans quelques sacs de sport. En réalité, les choses trainent çà et là, à même le sol.

Les tâches ménagères se réduisent à la cuisine et à la lessive. Un kg de farine est préparé chaque matin pour faire le pain. Il n'y a pas ou peu de repas commun. Chacun grignote quand il a faim. La lessive, par contre, prend un temps certain. Elle est effectuée par les filles aînées de la famille. L'eau douce présente, à cette saison à Waranoko, facilite la vie de nos amis : ils boivent l'eau du rio sans avoir besoin d'aller la chercher au milieu de la foret en y creusant un trou. Pour la lessive, les filles restent au bout du ponton et ne vont plus en pirogue vers un rio où l'eau est plus douce.

Début de lessive sous le déluge Rinçage

Essorage à la tombée de la nuit

Il reste donc beaucoup de temps pour les activités manuelles : confection de paniers essentiellement. Ils servent au quotidien ou sont vendus. De temps à autre, un hamac est réalisé. Pour la confection d'un guapa, une espèce de roseau est d'abord, coupé en 4 dans le sens de la hauteur. La fibre intérieure de chaque morceau est éliminée en dégagant 2 lamelles. Nous avons essayé de faire cette étape : impossible de tirer la lamelle en conservant sa largeur égale. Ensuite, la lamelle est, une nouvelle fois, débarrassée de sa fibre intérieure. La lamelle peut alors être travaillée. Ensuite, vient le travail de tissage, qui s'il est plus facile, n'est pas forcément évident.

La confection du guapa La confection du guapa

Le guapa bien avancé Différents types de paniers et de travaux

Retour au début La confection des hamacs

Les hamacs aujourd'hui utilisés par les waraos sont achetés pour la plupart à Tucupita. Ils sont fabriqués à partir de fibres synthétiques de couleur et sont relativement bon marché (10 000 bolos = 100 F). Il existe cependant un autre type de hamac, fabriqué artisanalement, à partir de la fibre de palmier moriche. Celui-ci, est toujours réalisé dans chaque famille. Il demande près de 2 mois de travail.

Dans chaque palafitte, un hamac en cours de réalisation Le hamac en confection tendu entre 2 montants de bois

Sophie fait son premier rang de hamac !

La fibre est fabriquée à partir de la feuille de palmier moriche. D'une grande palme est retirée un fil, qui est ensuite bouilli. Ensuite, la fibre, qui ressemble à du raphia, est roulée sur la cuisse pour obtenir une corde. Nicolas m'a donné de la fibre pour que je m'entraîne ! La corde est préparée en échevaux. Cette première phase de préparation de la fibre dure 1 mois.

Vient ensuite la confection du hamac. 2 montants en bois sont maintenus verticalement et écartés de la largeur du hamac. Le premier rang horizontal de fibre est mis en double. Sur ce rang, sont placées des demi-clés espacées de 1 à 2 cm. Cet espacement determinera la qualité du hamac. Moins l'espacement est grand, plus le hamac est solide et confortable, plus il sera vendu cher ( de 40 000 à 80 000 bolos). Les demi-clés réalisées, la fibre est ramenée sur le montant opposé. L'écheveau est alors passé dans chaque boucle en prenant soin d'entourer le rang horizontal de fibre. Et ainsi de suite sur 2 m de hauteur et 15 jours de travail ! Ce tissage me fait penser au tricot où la demi-clé serait analogue à la maille.

Retour au début La farine de palmier moriche

Une fois abbatu, le palmier moriche est entaillé et transformé en copeaux. Ces copeaux sont placés dans des guapas et pendant des heures, les femmes et les filles malaxent la pâte aditionnée d'eau du rio. Un jus coule dans une bassine placée en dessous. Une fois déposé, l'amidon sera récupéré. D'un arbre, peut être extrait, dans le meilleur des cas, 100 kg de farine. En une semaine de travail sera ainsi constituée une réserve de 400 kg de farine qui sera partagée et donnée aux 12 femmes de la famille.

Mayda nous a préparé une galette de moriche. Il faut bien avouer que c'est assez élastique et gagnerait à être accompagné d'une petite sauce. Cette pratique, qui demande beaucoup de travail, se raréfie dans les foyers waraos. Le pain à base de farine de blé, fabriqué une à deux fois par jour, est aujourd'hui, le repas de tous.

Nicolas désagrège la fibre du palmier moriche Diana (9 ans) malaxe la fibre pour en extraire l'amidon

Retour au début La pêche aux crabes

Cette pêche est pratiquée de juillet à octobre, c'est à dire pendant la saison des pluies. Nous remontons le rio vers Pedernales afin d'atteindre l'eau salée et les mangroves pour trouver les crabes. Dans la pirogue, quelques mapire, ces paniers qui servent à la pêche au crabes.

Francis Sophie

Il existe 3 sortes de crabe : le crabe de terre et 2 crabes de mer dont le crabe bleu. Un gros crabe bleu peut être vendu jusqu'à 2000 bolos.

Le cangrejo de tierra, un peu poilu

Après quelques arrêts le long de la mangrove, Nicolas repère l'endroit qui sera le bon. En moins d'1/4 d'heure, Nicolas et Dannys ramèneront respectivement 10 et 14 crabes. Un petit coup bien placé, un craquement et le crabe ne peut plus pincer. Nicolas nous indique qu'à certains endroits 500 crabes peuvent être pêchés en 1/2 heure. La famille fait cuire ces crabes ; d'autres dans le delta les mangent crus. Nous nous sommes régalés avec un des crabes de la pêche. Le goût est analogue à un crabe de mer, la chair est cependant un peu moins ferme.

Nicolas et sa pêche Dannys et sa pêche

Retour au début La construction d'un campement de touristes

Ce campement, proche de Capure et de son aérodrome, pourra accueillir des touristes venant de Margarita pour 1 journée ou 2 dans le delta. Des troncs sont enfoncés suivant la présence de l'eau jusqu'à 9 m dans le sol. Un treillis au sol est ainsi effectué. Ensuite, un plancher, plus pratique que les traditionnels rondins pour les touristes, est posé. Les toits sont recouverts de palmes. Ce camp sera réalisé en 4 mois à une quinzaine de personnes.

La préparation au sol du palafitte La structure de toit d'un palafitte

La construction du futur campement de Orinoco Delta Le sol en planche et non comme traditionnellement en rondin

Le palafitte prévu pour la nuit et les 40 hamacs

Retour au début Le travail dans le delta

Le travail dans le delta est difficile pour les indiens waraos. L'abattage du palmito est une activité courante, bien peu lucrative, carrément proche de l'exploitation. Une journée de travail incessant, sans prise de repas permet d'abattre une cinquantaine d'arbres. Chaque arbre abbatu permet de récolter un morceau de 50 cm de long qui servira à la confection du coeur de palmier. Cette journée sera payée 1500 bolos ou son équivalent en farine soit à peine 4 kg.

Nicolas et Antony en négociation

Les travaux lucratifs viennent essentiellement d'activités liées au tourisme. Un ouvrier qui construit un palafitte est payé 5 000 bolos la journée, soit 50 F, 3 repas compris. Nicolas et Dannys vont travailler dès novembre pour Antony, de Orinico Delta. Nicolas, très apprécié pour ses connaissances et sa compétence, emmenera les touristes pour une balade à la découverte des plantes médicinales. Dannys ira chercher à l'aérodrome de Capure, les touristes venant en avion de Margarita, et les enmènera en pirogue au campement situé à 1 heure de là. Ils gagneront respectivement 400 000 bolos mensuels et 10 000 bolos journaliers. Ils travailleront 5 jours sur 7, 5 semaines sur 6. Ils ne retrouveront leur famille, vivant à 1 à 2 h du campement, que le week-end.

Retour au début Pour un tour dans le delta ...

Pour découvrir le delta de l'Orénoque à partir de Tucupita, rencontrer Nicolas Cooper et sa famille, nous vous conseillons l'agence AVENTURA TURISTICA DELTA de Nicolas et Vidalig Montabric, couple franco-vénézuelien. Nicolas nous a gentiment invité à passer une journée en sa compagnie lors d'un de ses tours. C'est le meilleur, pour l'approche de la nature et la convivialité.

Ambiance assurée !

Calle Centurion n°62 - Tucupita - Estado Delta Amacuro - 6410 Venezuela
Tél/Fax : (087) 210835

Le campement de Nicolas à Guinamorena

Une façon différente de survoler le delta quand on a les moyens, pas le temps ou pas envie d'abandonner son confort : l'organisation d'Antony

Tucupita Expeditions -Orinoco Delta Lodge
Paseo Manamo - Tucupita - Tél/Fax : (087)210801 & 211953
Playa El Agua - Margarita - Téls : (095) 491737 & 491660 & 49045

Site : www.orinocodelta.com
Email : tucexpdelta@cantv.net



Pour faire organiser un séjour complet au Venezuela :

Natura Raid - Apdo 120 - Porlamar - Margarita
Tél/Fax : (095) 611622 & 614419

Demander Nelson comme guide.

Retour au début Le mot de Nicolas

Quelques mots de warao
ine, iji, tay, oko, llatu, tatuma : je, tu, il, nous, vous, ils

mawuarao, maraisa, mamubasa : ami, copain, connaissance
dima, dany, volocimos : papa, maman, enfants
katukete, akelakata : bonjour, à demain
yakeraguitu : merci

majoroquitane, joviquitaner : lmanger, boire
naviguer : kujuquitane


Francisco,
Ine tamaja jabatae jabata jisaba yakerara abayaja.
Ine are obononae tatine.
Iji yakerame isia.
Iji daje monuka.
Iji may sico jiobojona yakeraja wuiti.
Ine manobotomo isiko are yatu obonotine marimasi ebutine.
Llatu yaoro mejerey ya kaika naria core.

Yo te escribo estas lettras para saludarte.
Yo siempre los recordaré.
Tu eres muy bueno.
Tu eres como mi hermano.
Tu conmigo te has portado muy bien.
Yo y mis hijos los recordaremos.
Le pido a mi dios que los protecta todo los dias en el viaje.

Nicolas