Le lendemain, nous aurons la visite de quelques jeunes mères accompagnées auxquelles nous donnerons des vêtements. Elles nous offriront un panier.
Il existe 3 sortes de crabe : le crabe de terre et 2 crabes de mer dont le crabe bleu. Un gros crabe bleu peut être vendu jusqu'à 2000 bolos.
Après quelques arrêts le long de la mangrove, Nicolas repère l'endroit qui sera le bon. En moins d'1/4 d'heure, Nicolas et Dannys ramèneront respectivement 10 et 14 crabes. Un petit coup bien placé, un craquement et le crabe ne peut plus pincer. Nicolas nous indique qu'à certains endroits 500 crabes peuvent être pêchés en 1/2 heure. La famille fait cuire ces crabes ; d'autres dans le delta les mangent crus. Nous nous sommes régalés avec un des crabes de la pêche. Le goût est analogue à un crabe de mer, la chair est cependant un peu moins ferme.
Les travaux lucratifs viennent essentiellement d'activités liées au tourisme. Un ouvrier qui construit un palafitte est payé 5 000 bolos la journée, soit 50 F, 3 repas compris. Nicolas et Dannys vont travailler dès novembre pour Antony, de Orinico Delta. Nicolas, très apprécié pour ses connaissances et sa compétence, emmenera les touristes pour une balade à la découverte des plantes médicinales. Dannys ira chercher à l'aérodrome de Capure, les touristes venant en avion de Margarita, et les enmènera en pirogue au campement situé à 1 heure de là. Ils gagneront respectivement 400 000 bolos mensuels et 10 000 bolos journaliers. Ils travailleront 5 jours sur 7, 5 semaines sur 6. Ils ne retrouveront leur famille, vivant à 1 à 2 h du campement, que le week-end.
Une façon différente de survoler le delta quand on a les moyens, pas le temps ou pas envie d'abandonner son confort : l'organisation d'Antony