Cliquer ou double cliquer pour afficher les infos du pays L'ART DU VETEMENT DANS LES HAUTES TERRES - GUATEMALA


Retour au début Le vêtement des femmes

Il est composé de rectangles, la pièce de tissu telle qu'elle est tissée sur le métier, assemblés avec une grande simplicité.

D'origine préhispanique, le huipil, "blouse" en cakchiquel est l'élément le plus décoré. IL est souvent composé de 2 pièces rectangulaires cousues ensemble dans le sens de la longueur. Au centre, la couture s'interrompt pour laisser passer la tête. L'étoffe est ensuite pliée en 2 et cousue sur les bord, la couture s'arrêtant avant le repli pour les bras. L'encolure peut être travaillée et former un cercle ou un carré. La huipil, patiemment élaboré est fait pour durer un vie. Confectionné par sa mère, le huipil de la fillette est froncé de part et d'autre de l'encolure pour s'adapter à la croissance. Le huipil comporte des trous pour faciliter l'allaitement.

Un huipil

La corte (jupe) est une longue pièce de tissu, réunie aux extémités pour former un cylindre. La femme se place à l'intérieur, l'enroule et l'ajuste autour de la taille grâce à une large faja (ceinture), elle aussi tissée.

Le tablier, en tissu jaspé et froné à la taille, recouvre le davnt de la jupe. Porté pour ne pas se salir lors de stâches quotidienne, il fait partir intégrante du costume dans bien des villages.

Le tzut est une pièce de tissu à usage multiple, qui ressemble à une écharpe large. Plié et posé sur la tête, il protège du soleil et sert de coussinet lors du portage. Déplié il se transforme en chêle pour se couvrir ou pour porter les jeunes enfants et les marchandises.

La coiffure contribue largement au charme du costume. Toutes les femmes mayas portent les cheveux longs, qui servent de support à un ruban tissé (cinta de pelo), enroulé autour de la tête. Cette cinta, qui peut être aussi une écharpe étroite se termine parfois par des pompons ou prend la forme d'un plateau qui se nomme toyocal comme à Santiago Atitlan.



Les doubles tresses, reliées entre elles par la cinta qui vient se mêler à l'une puis à l'autre, sont plutôt l'apanage des vieilles femmes.

Doubles tresses reliées entre elles par la cinta

Retour au début La tenue des hommes

Le vêtement masculin ne se porte plus que dans quelques villages mais reste communément l'habit de fête. Il se compose de rectangles d'un pantalon, de confection simple, un tuyau, retenu à la taille par une ceinture tissée. La chemise et la veste ressemblent au modèle européen. Généralement porté par dessu le pantalon, le ponchito est une coutre couverture de laine enroulée autour de la taille.

Aux pieds, on chausse des sandales, "huaraches", simples semelles de cuir lacées autour de la cheville. Sur la tête, on pose le tzut (identique à celui des femmes), qui couvre le front avec des pans retombant dans le dos. Il apparaît souvent à l'occasion des fêtes ou est réservé aux membres des confréries, cofrades, qui le portent eux comme un turban. Seul accessoire, le sac "morral", tissé, de forme carré et à bandoulière n'est utilisé que par les hommes. Il y rangent le casse-croûte, la ficelle et le couteau pour aller au champ.

Retour au début Les costumes traditionnels

Chaque village des Hautes Terres possède son propre costume porté tel un uniforme par tous les membres de la communauté. Il existe une grande variété de ces vêtements, ornés de multiples symboles religieux illustrant des mythes ancestraux. Le Soleil et la Lune, les animaux, le plus souvent les oiseaux dont bien sûr le quetzal, les plantes, le maïs et l'arbre, les écliars et les zigzags, les diamants. Cette pratique est avant tout, un signe d'appartenance sociale et une marque de respect à l'égard des ancêtres.

Ces costumes traditionnels très colorés possèdent un éclat unique. Qu'ils soient tissés à la main ou fabriqués à la machine, ces tissus matérialisent la vitalité de la culture indienne et la magnificence d'une tradition deux fois milllénaire.

Activité féminine par excellence, le tissage est l'ouvrage quotidien de toutes les femmes indiennes. Le métier de ceinture (telar de cintura ou de palitos), d'usage exclusivement féminin, est d'origine précolombienne. Il est fabriqué à l'aide de 7 pièces de bois qui maintiennent les fils de chaîne et de trame. Ne possédant pas de cadre fixe, il est facilement transportable et s'attache d'un côté à un arbre ou à une porte, et de l'autre à un ceinture qui passe dans le dos de la tisserande.

L'art de combiner les fils de chaîne et de trame se révèle extrêmement varié. L'uni, où le fil de trame ondule régulièrement, est le plus simple. Le sergé, grâce aux fils flottants, permet ne texture en diagonales. Pour la décoration la technique de base est le brocart qui peut être à simple ou à double face. La réalisation du motif s'effectue au moment du tissage par une trame supplémentaire brochée. La broderie à l'aiguille offre une grande liberté dans les motifs. Le jaspe, ou ikat, technique ancestrale de teinture du fil consiste à nouer à intervalle calculé l'écheveau avant de le teindre pour mélanger des parties non teintées qui formeront des figures blanches au tissage.

Le métier à tisser

Savoir reconnaître les costumes des principaux villages, c'est entrer de plein-pied dans la culture indienne. Cela permet de mieux comprendre les échanges commerciaux entre ethnies. Ainsi, ce sont les Cakchiqueles qui viennent vendre les légumes sur le marché quiché de Chichicastenango. Sur tous les marchés des hautes terres, les sens sont en éveil et l'oeil attiré par ces mosaïques d'étoffes chatoyantes.

C'est un pur régal pour les yeux !


Les Indiens Cakchiqueles

San Antiono Aguas Calientes
Le quetzal double face.

San Antonio Palopo
Les hommes portent la jupe de laine sans pantalon.
La chemise masculine et le huipil sont presques identiques.
Colliers en verroterie pour les femmes.

La jupe de laine sans pantalon Enfants de San Antonio


Santa Catarina Palopo
Les coloris vert-bleu et les fils métallisés du huipil.
L'écharpe enroulée dans les cheveux.

Femme de Santa Catalina Palopo Fillettes de Santa Catalina Palopo


San Juan Sacatepéquez
La dominante de la couleur jaune du huipil.
Les motifs d'oiseaux mythiques (muan) opu jeunes coqs.

Solola
Chez les hommes, le pantalon à dominante rose, recouvert d'une jupe de laine marron et crème.

le pantalon à dominante rose, recouvert d'une jupe de laine marron et crème


Les indiens Ixils

Chajul
Motis simples brodés sur fonds unis (colibris, animaux bicéphales, personnage).

Nebaj
La coiffe tressé à gros pompons.
L'encolure à motif bouclé, la composition en mosaïque à base d'oiseaux stylisés.



Les Indiens Manes

Todos Santos Cuchumatan
Pour les hommes, la chemise à grand col brodé.
Le chapeau est porté par les hommes et les femmes.



Les Indiens Quichés

Almolonga et Zunil
Le ruban tissé à motifs et à petits pompons dans les chevaux.
Les motifs géométriques en étoile.

Chichicastenango
L'encolure ronde bordée de rayons de soleil.
Les motifs à grosses fleurs ou en W.

Fillette de Chichicastenango



Quezaltenango
Les grosses fleurs brodées à la machine et cousues sur le huipil.
La jupe en jaspe.



Les Indiens Tzutuhiles

Santiago Atitlan
Les animaux stylisés de couleur bordeaux ou multicolores, brodés sur un tissu à rayures rouges.
Les hommes portent un pantalon brodé de motifs d'oiseaux.

La pantalon brodé de motifs d'oiseaux La pantalon brodé de motifs d'oiseaux