Souvenirs, souvenirs ...
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Les Marquises - Jaques Brel
Ils parlent de la morte comme tu parles d'un fruit Ils regardent la mer comme tu regardes un puits Les femmes sont lascives au soleil redouté Et s'il n'y a pas d'hiver cela n'est pas l'été La pluie est traversière elle bat de grain en grain Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin Et par manque de brise le temps s'immobilise Aux Marquises. Du soir montent des feux et des points de silence Qui vont s'élargissant et la lune s'avance Et la mer se déchire infiniment brisée Par des rochers qui prirent des prénoms affolés Et puis plus loin des chiens des chants de repentance Et quelques pas de deux et quelques pas de danse Et la nuit soumise et l'alizé se brise Aux Marquises. Leur rire est dans le coeur le mot dans le regard Le coeur est voyageur l'avneir est au hasard Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d'amour Que les soeurs d'alentours ignorent d'ignorer Les pirogues s'en vont les pirogues s'en viennent Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font Veux-tu que je te dise gémir n'est pas de mise Aux Marquises. |